Le boulot, comme toujours [PV Alicia]

*Le soleil pointa finalement le bout de son nez traversant furtivement un léger espace que les rideaux de la chambre d'Anthony formait. Le doux rayon vint caresser le visage ensommeillé du jeune garagiste afin de le prévenir qu'une nouvelle journée de boulot l'attendait. Il grogna sous les couvertures, se retournant sur le ventre pour enfuir son visage dans son oreiller. Soudain, un jappement se fit entendre dans la petite maison Hawaïenne réveillant définitivement le jeune homme. Buzz... Ce nom allait plutôt bien à ce chien ! Tony s'étira dans son lit avant de se mettre sur pieds et marcher lourdement vers la cuisine. Il fut accueilli bien entendu par ses deux chiens dont Buzz, surnommé le réveil-matin, et le petit nouveau, Miko. C'était beaucoup moins déprimant avoir des animaux domestiques pour lui tenir compagnie. Il mit la cafétière en marche et alla chercher le journal du matin au pied de sa porte avant de retourner préparer son petit déjeuner. Après s'être rempli la panse et nourrit ses chiens, il sauta dans la douche et enfila une vieil paire de jean ainsi qu'un t-shirt. Il quitta sans tarder sa demeure dans son vieux camion qu'il affectionnait tout particulièrement. Destination: le garage de Reveal Down. Une nouvelle journée de boulot commençait et c'était avec de la musique rock que les employés plongèrent en plein coeur des moteurs de voitures. Anthony s'était glisser sous une voiture afin d'examiner si tout allait bien. Après avoir jeter un coup d'oeil d'expert, il se glissa, mais il releva la tête un peu trop tôt et se fracassa le front sur la voiture. Il serra les dents restant un instant dans sa position afin de faire taire la douleur. Il sortit finamelement de sous la voiture avec un petit sourire en coin.*

*L’éclat oranger des rayons du soleil matinal venaient brutalement importuner les paupières closes de la jeune Hawaïenne, la sortant cruellement de son paisible sommeil a fin d’affronter une seconde journée de boulot. Si la possibilité lui serait permise, Alicia serait bêtement resté séquestré en dessous de ses couvertures, à se morfondre dans la noirceur de sa chambre et à dormir jusqu'à ce que le soleil ne s’éteigne. Soit, chimère, se désire restera fictif et le repos n’avait guerre sa place dans son mode de vie. S’étirant lourdement de contre sa couchette, Sanders jeta un regard, au travers de ses yeux mi-clos et mi-ouvert, vers son réveille-matin, constatant par la même occasion qu’elle était… En retard. Prononçant un juron, la brunette explosa d’un sprint maladroit et gagna hâtivement la salle de bain. Achevant sa routine matinale, Alicia verrouilla la porte de son appartement miteux et accourut en direction de la quincaillerie Dumont. Ouvrant la porte du commerce, son regard blaser croisa instinctivement celui de son patron. Bras fermement croiser au dessus de son ventre volumineux, celui-ci la scrutait d’un regard dépayser, visiblement décourager de sa ponctualité absente. Apres un minime discourt ennuyeux, monsieur Dumont lui lança les clés du vieux Pick-up rouge, lui annonçant que le véhicule était en fin réparer et qu’elle était l’heureuse élue a aller le rechercher. Abus de pouvoir ?! Certainement ! Son patron prenait un plaisir fou à lui faire effectuer toutes les moindres commissions, qui n’avait aucun lien avait sa profession. N’objectant aucune parole, Alicia attrapa les clés, replia l’enveloppe dans la quelle un certain montant d’argent y reposait et ressortit du magasin. Apres une bref balade dans le centre-ville, la jeune femme gagna finalement le garage, dans l’espoir d’y rencontrer un certain garagiste qu’elle affectionnait comme étant son et unique meilleur ami…*

*Venant tout juste de se fracasser le front contre une voiture défectueuse, Anthony porta la main à cet endroit tentant de faire taire la douleur nouvellement apparente. Sans s'en apercevoir, il laissa sur son front une traînée d'huile ayant les mains souillées. La douleur disparue bientôt et le garagiste put ainsi continuer son boulot tout en sifflotant au rythme de la musique qui résonnait dans le garage. Alors qu'il cherchait un outil afin de poursuivre son travail, une clochette retentit annonçant qu'un clien était entré à la réception. Tony jeta un coup d'oeil à son collègue du matin qui jurait presque, la tête enfouit sous le capot d'une vieille décapotable. Le jeune homme esquissa un sourire avant de prendre une serviette et s'essuyer les mains. Il allait donc être celui qui s'occuperait des clients ce matin puisque le second garagiste ne semblait pas de bonne humeur. En fait, il ne l'était jamais... Il avait un caractère de cochon ! Bref, peu importait. Anthony aimait bien discuter avec les clients et les aider. Lançant la serviette sur le tas d'outils, il marcha vers une porte menant à la réception. Il la franchit et aperçut une brunette qui lui faisait dos. Un large sourire apparut sur son visage reconnaissant cette tignasse parmi des milliers. Tony se dirigea vers elle et il la bouscula amicalement. Il contourna ensuite le comptoir et fit face à son amie, s'accoudant. Il afficha un air espiègle alors que leurs regards se croisaient.*

Matinal ?!

*Déclara le jeune homme d'une voix taquine.*

*A moitié éveiller, Alicia se rapprocha lentement du comptoir. Entrouvrant légèrement les lèvres, un bâillement s’y échappait alors qu’elle attendait patiemment la venue d’un employé. Derrière elle, le grincement d’une porte se fit discerner mais elle n’y porta pas attention. Trop paresseuse pour effectuer le moindre mouvement. Par cause de son retard, l’hawaïenne n’avait pas eu la chance de saturer son taux de caféine qui se faisait visiblement absent à l’intérieure de son organisme. Alors qu’elle souhaitait être emmitouflée en dessous de ses couvertures, une masse légère vint la bousculer futilement. Titubant mollement vers le coté, Sanders tourna finalement la tête en direction de cette accrochage et y aperçu un visage familier. Son regard alarmer se fonda en un air hébéter, remarquant l’étendue d’huile qui perlait contre le front de son ami. De sa voix généralement taquine, il prit la parole. Suite à ses dires, Alicia soupira, prenant par la même occasion un linge qui reposait sur le comptoir. En lui tendant la lingette, elle répliqua :*

Contre mon grée…

*Ironique. Dire qu’elle s’était réveillée avec une heure de retard… Imaginez si elle se serait pointée à l’heur juste… L’infarctus serait de mise !
S’accoudant à son tour contre la surface du comptoir, Alicia ajouta :*

J’aime ton nouveau look : "Tache d’huile sur le front", très créatif. Tu tente de faire compétition aux Autochtones ?

*Dit-elle en contemplant cette fameuse coulisse d’huile.*

*Tout sourire, Anthony accueillit son amie de longue date avec un peu de taquinerie. Comportement typique du jeune Duncan ! Toujours souriant, de bonne humeur et débordant d'énergie ! Mais peut-être était-ce simplement la présence de sa meilleure amie qui provoquait ce flot de joie ? En fait, c'était sa vie en générale qui l'emballait. Ayant vécu une enfance plutôt noire et triste, il ne pouvait qu'être heureux aujourd'hui. Il était finalement débarassé de ses gens qui prétendaient être ses parents, il avait un emploi relié à l'une de ses passions, c'est-à-dire les voitures, et il côtoyait du monde qui lui tenait à coeur. Que demander de plus ? Tony était satisfait de sa vie et ne l'échangerait pour rien au monde ! Regardant Alicia avec une petite flamme de malice, il ne manqua pas de remarquer l'air quelque peu endormi de celle-ci. Aucune surprise, la jeune Sanders n'avait jamais été une lève-tôt ! Et apparement la fatigue la rendait quelque peu de mauvais poil... Plus qu'à l'habitude tout du moins. Anthony arqua un sourcil alors qu'Alicia lui tendait un linge qui gisait sur le comptoir. Ce fut ses paroles qui l'éclairèrent par la suite, lui faisant remarquer qu'une tâche d'huile enduisait son front. Il porta sa main à cet endroit et observa ensuite ses doigts de nouveau souillés de noir. Échappant un rire amusé, le jeune Duncan attrapa le linge que son amie lui tendait et essuya grosso-modo son front.*

Tu n'aimes pas ? Pourtant, je voulais propager ce nouveau style partout dans la ville !

*Il rigola à nouveau, posant la serviette sur le comptoir. Voyant qu'Alicia n'affichait toujours pas le moindre sourire, il fronça les sourcils. Elle s'était vraiment levé du pied gauche aujourd'hui... À moins que quelque chose d'autre occupait son esprit ? Peu importait, Tony laissa coulé, retrouvant un air un peu plus professionnel.*

Que puis-je faire pour vous ce matin, mademoiselle Sanders ?

*Questionna le garagiste d'un ton toujours aussi plaisantin.*

*En voyant Tony rigoler sur le sujet "tâche d’huile", Sanders constata qu’ils étaient tellement différant ! Même après toutes ses années d’amitié, Alicia ne comprenait pas. Ça lui échappait. Elle ne comprenait pas comment est-ce qu’un lien si unique et tellement précieux était parvenu à la relier auprès d’un homme aussi rayonnant qu’Antony Duncan…

De ses grands yeux noisette, elle observait impassiblement le visage du jeune garçon qui lui faisait face, se disant encore une fois que définitivement ils n’avaient absolument rien de compatible entre eux. D’un naturelle quasi étonnant, un doux sourire enluminait toujours le marbre de son visage. Anthony souriait si souvent qu’Alicia ne se souvenait pas de la fois où elle l’avait vu sérieux ou malheureux. C’était carrément impossible, il semblait si épanoui par la vie en générale et possédait un sens de l’humour ridiculement infatigable. Tel était le propre de son meilleur ami d’ailleurs : Toujours de bonne compagnie. Constamment relax et amusant… Elle avait toujours admiré ce trait de sa personnalité, sachant qu’elle, en revanche, elle demeurerait le total contraire de lui. Elle était trop sérieuse, inexpressive et dramatiquement mélancolique…

Malgré le fait qu’elle soit -une fois de plus- prisonnière de ses maussades pensées, le rire contagieux du grand brun parvint tout de même à l'égayer à son tour. Ses lèvres s’étaient spontanément étirées d’un demi sourire alors qu’elle contemplait les yeux malicieux de son mécanicien favori qui prenait un air anormalement professionnel.*

Je suis venu rendre visite à une vieille voiture malade, espérant découvrir que ton don et ton professionnalisme soient parvenus à la guérir…

*Hébétée, Aly fronça durement les sourcils avant de baisser lourdement la tête et d’observer nul sait quoi. Elle se mordit la lèvre inférieure s’avouant que son sens de l’humour était plus chaotique qu’amusant.*

Dumont m’a gentiment demandé de venir chercher son tas de ferraille. Il parait que tu es arriver à la réparer !?

*Reprit-elle en retrouvant ses airs habituellement flegmatique alors qu’elle ouvrit de grands yeux étonnés pour observer Anthony.*

*Comportement inhabituel. Alicia affichait un air qui voulait en dire long pour le jeune Duncan qui la connaissait aussi bien que le fond de sa poche. Pour un inconnu, son air blasé et inexpressif ne lui invoquerait aucun tourment, mais plutôt une froideur peu invitante. Il fallait lui donner cette capacité, Alicia avait une grande facilité à camoufler ses soucis sous cette carapace qu'elle s'édifiait tout autour d'elle. Certains pourraient être frustrés de cet impartiabilité, mais Anthony n'était guère irrité. La patience était un de ses plus grands atouts et il savait pertinemment que pousser son amie à se confier ne servirait à rien. Elle ne broncherait jamais à ses questions. Attendre. Si elle ressentait le besoin de s'ouvrir à lui, il serait présent. Si elle ne désirait pas discuter de ce qui la tracassait, il respecterait son choix et ne mentionnera jamais ses soupçons.

Malgré la différence prépondérante d'attitude ce matin, Tony garda un sourire bien perché à ses lèvres ainsi qu'un ton plaisantin qui lui était propre. Suite à sa question, il crut apercevoir un semblant de sourire s'immiscer sur les lèvres de l'Hawaïenne, accentuant instantannément le bonheur du jeune homme. La voir moins maussade qu'à son arrivé l'emplissait de joie, sachant que son morale abattu pouvait parfois être impossible à remonter.

Apprenant la raison de la merveilleuse venue de sa meilleure amie à son lieu de travail, Tony se redressa en affichant un air flatté des compliments d'Alicia. Un petit rire chatouilla ses cordes vocales face à l'humour si unique de la brunette.*

Aucune voiture ne me domine ! Pas même la relique mécanique de Dumont !

*Il lui gratifia un clin d'oeil furtif avant de contourner de nouveau le comptoir afin de se diriger vers la porte menant au garage.*

Veuillez me suivre, gente dame !

*Il ouvrit galemment la porte et la tint pour son amie afin qu'elle y pénètre la première. Le corps bien droit, il feigna le rôle d'un portier bien éduquer, mais son air taquin trahissait son jeu de rôle enfantin.*

» Alicia Sanders
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